Nigervivant Actualités

De Serge DANIEL (AFP) – 20 mai 2011

TOMBOUCTOU, Mali — Signalée récemment par des témoins dans le nord-ouest du Mali et dans une zone de ce pays près de la Mauritanie, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) semble s'ancrer au Sahara.  Des hommes se présentant comme membres d'Aqmi ont débarqué à Tichist et Zouera, distribuant vivres et vêtements aux populations en leur demandant de prier pour Ben Laden. Ce retour des islamistes, discrets depuis juillet 2010, a mis en alerte les services de sécurité maliens. En effet, Aqmi, qui a ses racines en Algérie, dispose de plusieurs bases au Mali d'où elle opère dans plusieurs pays du Sahel (Niger et Mauritanie en particulier), commettant attentats, enlèvements et divers trafics. Elle est également présente dans le nord-ouest désertique du Mali, vers la forêt du Wagadou. Des menaces d’enlèvements de personnalités locales auraient été propagées par des hommes se réclamant d’Al-Qaïda. Ce sujet devait être abordé par les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Niger, de Mauritanie et d'Algérie lors de leur dernière  réunion à Bamako sur la lutte anti-Aqmi.

Niamey, Niger - Le gouvernement du Niger va réaliser 14.000 points d’eau modernes en milieu rural et urbain pendant cinq ans pour un coût total de 600 milliards de francs CFA, indique un communiqué officiel publié jeudi à Niamey. Il s’agira de réaliser 2.000 points d’eau en 2011, 3.000 en 2012, 3.000 en 2013, 3.000 en 2014 et 3.000 en 2015. Le gouvernement indique que 202 milliards seront mobilisés au plan interne, soulignant qu’une offensive doit être menée en direction des partenaires techniques et financiers classiques du pays pour rassembler le reste du financement.
Le gouvernement entend, entre autre, réduire ainsi les disparités du taux de couverture des besoins en eau potable.
Quelque 29.388 points d’eau modernes ont été recensés en fin 2008 dont 9.512 forages équipés de pompes à motricité humaine.

Au Niger, le taux de couverture des besoins en eau potable est de 62,19 pour cent.



Pana 20/05/2011

Par RFI

Le Niger est paralysé par de longues coupures d'électricité qui perturbent toute l'activité économique et sociale du pays. En cause, la dépendance du Niger vis-à-vis du Nigeria en matière d'électricité d’où proviennent 80% de la production et les vieilles installations dont dispose le Niger, bien insuffisantes pour répondre à la demande. Depuis le mercredi 11 mai 2011, la Nigelec, la société nigérienne d'électricité, rend public un plan de délestage quartier par quartier sur Niamey. Mais faute de moyens, elle n'arrive pas à respecter ce plan. Entre les coupures électriques et l'absence d'Internet, les Nigériens ont connu plusieurs jours de galère, surtout dans les zones urbaines. Certaines administrations ne travaillent plus et les petits vendeurs de produits frais s'inquiètent. D’autres s’adaptent

Le Niger est dépendant à 80% du Nigeria pour son électricité. Depuis des années, le Collectif de défense du droit à l'énergie (Coddae) du Niger travaille sur ces questions d'indépendance énergétique et  les nouvelles autorités nigériennes ont promis de faire de ce dossier une priorité dans les plus brefs délais.

Reuters 05.05.11 à 19h53

Le Niger, qui espérait en janvier sa meilleure récolte de céréales depuis 20 ans, craint désormais de voir quelque trois millions de personnes affectées par des problèmes d'approvisionnement après une sécheresse dévastatrice.

Le gouvernement nigérien a annoncé qu'environ 1,1 million de personnes risquent d'être confrontées à de graves pénuries alimentaires et 1,5 million à des pénuries plus modérées. La sécheresse est un phénomène courant dans ce pays semi-aride de 17 millions d'âmes, qui a bénéficié en 2010 d'une aide alimentaire d'un montant de 250 millions de dollars en raison de la faiblesse des pluies sur la moitié du Niger. La récolte espérée aurait permis des excédents d'environ 1,5 million de tonnes de céréales mais des poches de sécheresse et des attaques d'insectes ont tout remis en cause.

Par RFI

 Au Niger, les opérateurs économiques du pays ont mis fin au boycott du port de Cotonou suite à un accord trouvé avec les autorités du Bénin concernant des taxes douanières contestées. Les commerçants nigériens vont donc pouvoir à nouveau faire transiter leurs marchandises par ce port qui est le plus proche du Niger, gagner en délai de transport et économiser sur les frais de route. A terme le prix de certaines denrées de base pourrait donc baisser. Le boycott avait obligé les transporteurs à passer par le Togo et le Ghana. Résultat les prix des denrées concernées avaient flambé sur les marchés du Niger.

Les travaux de construction de la première phase du barrage hydroélectrique de Kandadji, sur le fleuve Niger  à environ 150 km à ouest de Niamey, ont été lancés et débuteront en temps normal le 23 mai prochain. Le Premier ministre nigérien, Birgi Rafini a mentionné que « le gouvernement nigérien a déjà dégagé plus de 2 milliards de francs CFA (4 millions de dollars) en vue de faire débloquer les autres fonds en provenance de l’extérieur pour un montant de 123 milliards de francs (268 millions de dollars) ». Le coût total de la deuxième phase, la construction de la centrale électrique, s’élèvera à 110 milliards de francs CFA (240 millions de dollars).

Ce projet, qui date de plusieurs décennies, a pour objectif de garantir l’autosuffisance alimentaire des populations nigériennes et l’indépendance du pays en matière d’électricité.